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La toile du changement

Quand le changement devient une histoire de dénouement…

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Des désirs en désordre

11 janvier 202426 octobre 2024

Nous sommes inévitablement des êtres de désir. De plusieurs désirs. De beaucoup de désirs. Et par moment, de beaucoup trop, qui peuvent finir par se chevaucher, se contredire, et cela devient un peu le « bordel » pour s’y retrouver… Alors, un petit rangement s’impose. Balayons suffisamment ces désirs pour y retrouver l’ordre et l’espace nécessaires pour mettre en place non seulement les changements souhaités, mais aussi ceux qui sont réellement bons pour nous.

Comment tout cela fonctionne t-il ?

Le désir serait, selon la définition du CNRTL, une “aspiration profonde de l’homme vers un objet qui réponde à une attente”. Ces attentes sont tout d’abord de l’ordre de l’instinct. Notre corps génère des besoins vitaux qu’il nous pousse à satisfaire sous forme de désirs, le plus notable étant le désir de manger ou de boire. 

A ces désirs, s’ajoute et se lie l’élan quotidien et vital que le philosophe Spinoza nommait “puissance d’être”. Une sorte de force naturelle qui nous pousse à vouloir quotidiennement expérimenter la joie, le bonheur.

De ce désir de joie, de bonheur, d’autres désirs vont naître pour y parvenir car le cerveau va se demander: comment y accéder? La réponse à cette question dépend de ce que nous pensons être « les bons moyens » pour y parvenir, donc de nos croyances.

Ces croyances sont pour la majorité d’entre elles le fruit du conditionnement que nous avons reçu de la culture, la société, la famille dans laquelle nous grandissons. Par exemple, nous apprenons en France à être heureux lorsque nous avons le sentiment d’atteindre dans la société une certaine place, une certaine reconnaissance, un certain niveau d’études, etc. D’une époque à l’autre, d’une culture à l’autre, ces grandes lignes changent et évoluent.

Comme nos croyances et pensées sont aussi influencées par nos habitudes émotionnelles, alors nous pouvons dire que nos désirs sont aussi influencés par nos émotions. Par exemple, si la peur de l’abandon se fait grande, alors nous accentuerons surement notre désir inverse d’aimer et d’être aimé, ou de contrôler l’être aimé pour pour éviter de subir de nouveau ce sentiment d’abandon. 

Dans cette même lignée, comme nos croyances (donc pensées) et émotions sont influencées par nos traumatismes et notre estime de nous-même, ces derniers influencent aussi nos désirs.

Par ailleurs, tel qu’il a été vu dans l’article sur la motivation et l’action, notre cerveau est plus enclin à effectuer des tâches où il a le sentiment que le bénéfice par rapport à l’effort à accomplir est élevé. Ce degré de motivation influencera alors l’intensité de notre désir associé. 

Enfin, rappelons le phénomène décrit dans l’article sur l’imaginaire: tout ce que nous pensons se dessine dans l’esprit. Par conséquent, nos désirs se manifestent aussi via notre imagination. Mais ce que nous imaginons est souvent loin de ce que nous allons réellement ressentir lorsque le désir sera satisfait, pouvant entraîner désillusions et déceptions.

Les difficultés rencontrées 

Au vu des multiples interactions qu’entretient le désir avec les autres variables, telles que le conditionnement et les habitudes, ou encore les traumatismes (et la liste n’est donc pas exhaustive), toutes les problématiques rencontrées sur ces aspects-là se répercutent inévitablement sur nos désirs. Tentons de survoler celles qui sembleraient les plus présentes dans la société.

Comme nos différentes croyances peuvent être contradictoires entre elles, nos désirs le sont aussi, entraînant des sensations de conflits internes. Par exemple, nous pouvons souhaiter être riche et travailler beaucoup pour y arriver, et en même temps rêver de passer beaucoup de temps avec sa famille. Ou encore, vouloir soigner sa santé en étant peu exposé au stress mais avoir besoin aussi d’entreprendre des activités à responsabilité pour se sentir réellement utile ou reconnu(e) dans la société. 

L’autre difficulté majeure rencontrée provient de la confusion entre nos propres désirs et ceux des autres. En effet, comme notre cerveau est conçu de manière à ce que nous soyons en partie conditionné, nous absorbons inévitablement une partie plus ou moins grande des désirs d’autrui, de surcroit si ces désirs sont projetés sur nous. Ces désirs peuvent très bien cohabiter, et même fusionner, avec nos propres besoins. Mais ils peuvent aussi, et souvent, se confronter, et faire souffrir.

A titre d’exemple, nous pouvons choisir un domaine d’étude que nous pensons réellement être fait pour nous mais qui provient surtout, et finalement, d’un rêve que notre famille, depuis notre enfance, a fait naître en nous. Nous pouvons alors ressentir un vide, une sorte d’insatisfaction latente quotidienne.

Enfin, faisons un tour autour des mauvaises habitudes. Tout d’abord, si nos croyances, notre imagination, nous ont amené à développer des désirs qui se retrouvent contre-productifs pour nous, plus ces désirs vivront longtemps en nous, plus nous nous y habituerons et moins il sera facile de les changer.

Parmi ces habitudes négatives, il y a celle de l’addiction aux désirs de surface. En effet, nous pouvons différencier deux types de désirs. Ceux comblant le bonheur en profondeur, demandant souvent du temps, de la résilience, pour les réaliser. Puis les désirs dits « superficiels », ou encore « de surface », qui ne comblent pas profondément mais qui permettent de ressentir des petits plaisirs éphémères au quotidien. Or, de par l’évolution sociétale, basée sur une consommation sans cesse croissante, s’est développée une offre toujours plus grande de plaisirs de surface tels que la consommation de masse de sucrerie, de vêtements ou encore d’écrans en tout genre (cinéma, plateforme de vidéos), et une accoutumance à ceux-ci. Nous n’avons alors plus le temps, plus l’énergie, plus l’habitude de réaliser des désirs profonds, augmentant le sentiment de mal être et nos difficulté à changer au besoin.  

Les solutions, me voilà !

La première solution est d’observer, tel un scrupuleux enquêteur, le ou les désirs qui nous posent problème. Nous appartiennent-ils vraiment ou sont-ils ceux des autres que nous portons en nous? Sont-ils animés par une peur, une croyance, une habitude, une blessure? Nous apporteront-ils la satisfaction recherchée ou cachent-ils d’autres problématiques qui cachent les réelles priorités ?

Lorsque l’origine est mieux cernée, plusieurs solutions permettent d’apporter les changements souhaités, telles qu’un travail thérapeutique en profondeur sur les variables qui animent le désir sous-jacent, mais aussi des techniques du quotidien notamment pour mieux maîtriser ses envies, telles que la méditation. 

Enfin, il est important de regarder si d’autres éléments ne viennent pas fragiliser notre motivation à passer à l’action, tels qu’un manque d’énergie, une santé fatiguée, ou encore un manque de temps, qu’il sera alors important de prendre en compte pour entreprendre les changements souhaités.

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