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La toile du changement

Quand le changement devient une histoire de dénouement…

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Quand notre imagination nous fait faux bond

17 novembre 202320 août 2024

L’imaginaire est un outil puissant du cerveau. C’est celui qui permet la modélisation de  notre perception de la réalité, de nos souvenirs, de nos projections dans le futur, et aussi de notre créativité.

Cet outil est interdépendant avec d’autres fonctionnalités comme le subconscient et le conscient, le conditionnement, ou encore les croyances. Tout comme ces derniers, il peut à la fois poser problème ou comme être la solution. 

Comment tout cela fonctionne t-il ? 

Dans le livre « Vocabulaire de psychosociologie », l’imaginaire est décrit comme “l’ensemble des productions d’une fonction [cérébrale], appelé imagination, de l’ordre de la reproduction (revivre des perceptions) ou créatrice (imaginer des combinaisons inédites)”.  

Cette fonction permet de modéliser dans notre cerveau des « scènes », principalement visuelles, mais aussi auditives ou encore kinesthésiques, pour imaginer, créer, et se rappeler de souvenirs et faire des projections dans le futur. Ces scènes servent de théâtre et d’expression à nos pensées, désirs et émotions.

Notre imagination étant à l’image de nos croyances, celle-ci est donc aussi biaisée par tout un lot de mécanismes subjectifs. Par exemple, notre cerveau peut, après un évènement traumatique, modifier le souvenir pour le rendre moins douloureux voire le supprimer de la conscience.

Ou encore, pour les projections, notre inconscient pourrait décider de nous faire imaginer ressentir un tel type et une telle intensité d’émotions. Par exemple, plus nous souffrons actuellement dans notre travail, plus cet inconscient pourrait augmenter la sensation de bonheur projeté à l’idée de construire un nouveau projet professionnel, afin de nous motiver encore plus à quitter celui du moment. Or, le bonheur réellement ressenti lors de la réalisation du projet sera souvent très différent de ce que nous avions imaginé, ce qui peut entraîner par moment des déceptions.

Aussi, comme il a été précisé dans l’article publié sur les croyances, notre cerveau n’a pas la faculté absolue de capter la réalité extérieure. Nos canaux sensoriels récupèrent des informations qui sont traitées par l’inconscient qui va effectuer tout un tas de choix et d’interprétation subjectifs avant de transmettre des données au conscient en utilisant notamment nos pensées et notre imagination. Notre subconscient est donc comme un peintre qui dessine sur un tableau la réalité qu’il pense voir, et notre conscient a accès qu’à ce tableau, pas à la réalité en elle-même.

De surcroit, les images cérébrales réalisées par l’Institut des neurosciences de l’Université McGill ont mis en évidence que, lorsque nous imaginons, les mêmes zones du cerveau responsable de notre perception de la réalité s’activent. Ces recherches ont montré que la croyance dans l’efficacité d’un traitement peut activer des zones spécifiques du cerveau, de la même manière que lorsque nous vivons réellement une expérience.

Aussi, comme évoquée précédemment, l’imagination fonctionne de concert avec les pensées et émotions. Comme nous avons montré que ces dernières sont en partie conditionnées et automatisées, notre imaginaire se retrouve donc lui aussi conditionné et automatisé.

Tous ces mécanismes en lien avec l’imagination ne sont pas en soit une problématique mais peuvent le devenir si de mauvaises habitudes sont prises ou mis au service d’une cause qui nous dessert.

Les difficultés rencontrées

Rappelons que tout ce que nous pensons, et donc tout ce que nous imaginons, crée principalement notre réalité. Si nous avons donc pris l’habitude d’aborder notre vie avec des prismes négatifs (telles que de partir défaitiste d’avance, d’imaginer continuellement que le pire puisse arriver ou des intentions négatives qu’auraient les autres à notre égard etc.), nous pouvons être submergé(e) de scénarios et d’images angoissantes, déclenchant du stress ou inhibant notre capacité à passer à l’action. Tout notre être peut en pâtir, que cela soit notre énergie, notre moral, notre santé.

Voyons le cas spécifique de l’idéal de toute puissance. Notre cerveau a une fonctionnalité qui est de pouvoir comparer la réalité à un idéal qu’il s’est construit (c’est quoi être un bon enfant, un bon conjoint, salarié etc.) et auquel il souhaite se conformer. Ce mécanisme peut être utile pour nous donner envie de nous améliorer, mais il peut être nocif si les idéaux visés ne sont jamais atteignables. Or, aujourd’hui, ces idéaux sont facilement exacerbés, beaucoup d’organismes ou individus ayant tendance à nous faire miroiter qu’il est possible d’atteindre un sentiment de toute puissance, dans la joie, la reconnaissance, le contrôle du temps, de soi, de sa vie etc. Nous créons alors cette réalité en nous, et nous la voulons. Or, ces idéaux sont inatégnables. Toutes ces attentes créent un décalage important entre ce que nous vivons et ce que nous aimerions vivre. De ne jamais les atteindre entraine culpabilité, frustration, insatisfaction, déprime, perte considérable d’énergie, et de santé. Par moment, cet aspect vient aussi alimenter le cercle vicieux de manque de confiance en soi.

Ensuite, nous sommes souvent accoutumé(e) à être plongé(e) dans des préoccupations futures bien plus qu’il n’en faut. En effet, nous oublions ce que signifie être vraiment présent à la tâche que nous faisons, aux personnes présentes, à nous-mêmes. Et les effets sont délétères car le cerveau ne se retrouve plus assez longtemps dans la journée dans un état où il peut se reposer, tel qu’expliqué dans l’article sur l’énergie. Le moral et la santé à la longue en pâtissent.

Par ailleurs, si nous avons développé des désirs négatifs pour nous, tels que ceux basés sur des croyances du type “je ne serai heureux(se) que lorsque j’aurai atteint tel but”, alors nous allons réellement imaginer notre vie comme actuellement triste, imaginer inversement du bonheur à la réalisation d’un tel désir, et ne s’autoriser à être heureux(se) que lorsque ce désir sera atteint, dans l’espoir que ce désir ne soit donc pas un leurre ou qu’il puisse être réalistement atteignable!

Enfin, plus nous nous accoutumons à un imaginaire négatif, plus celui-ci devient automatique, demande de moins en moins d’énergie pour s’exprimer, et moins il sera aisé de le modifier. Mais il reste toujours possible de travailler sur ses facultés imaginatives, et par moment réellement bénéfique.

Les solutions, me voilà !

Lorsque l’imagination a pris de mauvaises habitudes, ou est mise au service de ce qui nous fait du mal, il est grand temps de mettre en place quelques solutions salvatrices. 

Tout d’abord, revenons sur un point. Tel qu’évoqué dans l’article sur le subconscient, l’imaginaire et la réalité se confondent. Alors, autant en profiter ! A l’aide d’un thérapeute, ou en pratiquant notamment l’auto-hypnose, nous pouvons muscler notre capacité à imaginer, et à l’utiliser comme une ressource positive. Par exemple, octroyons-nous, pendant quelques secondes, le droit d’imaginer que nous avons atteint notre objectif, et vivre pleinement les sensations que cela nous procure. Cette technique permet notamment de mieux faire comprendre au subconscient l’objectif à atteindre, car de lui faire vivre les sensations recherchées seraient pour lui plus parlant et motivant que des pensées abstraites.

Lorsque la difficulté réside dans l’automatisme d’être régulièrement plongé dans des scénarios futurs, de surcroit angoissants, de multiples exercices et thérapies permettent d’expérimenter les bénéfices de revenir le plus souvent possible dans l’instant présent. La plus connue est la méditation et d’autres pratiques similaires, selon notre propre sensibilité, sont à notre disposition.

La clef de la réussite résidera dans tous les cas dans la répétition et la régularité, afin de créer une nouvelle habitude positive pour nous.

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